samedi, février 12, 2005

"Et l'amitié nous gardait en vie" (deuxième partie)

Bienvenue à la deuxième partie de cette Musicographie sur C'est ben tant mieux. Aujourd'hui, sexe, mush et mandoline attaquent de front la formation...




L'affiche du spectacle des Fous du roi au Kafkan (Cégep de Chicoutimi). Dessin de Martin A

Biographie sommaire, deuxième partie (prenez la voix de Mike Gauthier dans votre tête) : La prestation de C'est ben tant mieux au concours Cégep en spectacle étant un événement du passé, un nouveau groupe se forme. Ayant à sa tête Jean Thomas, la formation prend le nom des Fous du roi. Elle est alors composée, en plus de Jean Thomas (voix, guitare), de Dominique (guitare), Simon (flûte traversière), Daniel (guitare, voix et clavier), ainsi que d'une chanteuse et d'un bassiste dont les noms font maintenant partie de la légende... En fait, personne ne sait s'ils sont encore en vie... Le groupe s'éloigne du son planant et de l'influence de Pink Floyd pour une approche plus acoustique s'inspirant de Jethro Tull. Après un premier spectacle au Kafkan (Cégep de Chicoutimi), le groupe change en partie de personnel. Dominique quitte, tout comme la chanteuse et le bassiste de rêve ! Dany prend le contrôle de la quatre cordes. Après quelques mois de répétitions entre deux villes (Chicoutimi et Montréal) et à quelques semaines de la prochaine prestation scénique, le groupe part à la recherche d'un guitariste. Jean Thomas tente le tout pour le tout en essayant de convaincre le trop talentueux Patrick de joindre la formation. Contre toute attente, il accepte ! Au début du mois d'août 1994 a lieu le concert sur la grande scène du Vieux-Port de Chicoutimi. Apprenant l'existence d'un groupe nommé Saüd et les fous du roi, le groupe reprend, quelques jours avant le spectacle, le nom de C'est ben tant mieux. Quelques semaines plus tard, Jean Thomas annonce au groupe son intention prochaine de déménager à Montréal et demande aux autres de le suivre. Dany devant lui aussi partir pour la métropole, il reste automatiquement au sein du groupe. Aucun des autres membres n'est prêt à faire ce sacrifice pour la continuité musicale de la formation. Face à cette décision unanime, d'autres changements doivent survenir à l'intérieur du groupe : Daniel et Patrick perdent leur carte de membre de C'est ben tant mieux. Durant l'automne, Jean Thomas reste à Chicoutimi et compose dans son sous-sol la majeure partie de ce qui deviendra le répertoire "classique" du groupe. Simon l'y rejoint chaque soir pour ajouter de la flûte, au grand dam de Carole, petite amie du premier. Quand Jean Thomas part pour Montréal au mois de janvier, un certain flottement envahit le groupe. Des cassettes sont envoyées de Montréal vers Chicoutimi pour permettre l'acquisition à distance des nouvelles compositions. Quelques mois plus tard, Yannick devient le bassiste de la formation et Dany s'occupe de la seconde guitare ainsi que de la mandoline. Simon reste au sein du groupe, malgré les 500 kilomètres le séparant des autres. Le printemps 1995 est fertile pour la formation. Elle enregistre un premier démo (avant l'arrivée de Yannick, alors en Gaspésie) et participe à quelques concours. Le groupe termine second au concours Expression Libre de Laval. Mais la véritable explosion se produit au tout début du mois de mai 1995 avec les deux concerts donnés au bar Le Potin (Chicoutimi).


C'est ben tant mieux au Potin, quelques heures avant le deuxième spectacle mythique... De g. à d. : Yannick dans le flash, Simon barbu et chevelu, Jean Thomas qui ne regarde pas le kodak de sa blonde Carole et Dany, Monsieur Sourire.

Faisant déborder l'établissement (une file d'attente se dessine jusque dans les escaliers), le groupe devient la coqueluche... de la clientèle régulière du bar et d'une certaine jeunesse municipale.


C'est ben tant mieux au Potin. De g. à d. : Simon (ici au mélodica, mieux connu sous le nom du Brun, flûte traversière et back vocals), Jean Thomas (voix, guitare et harmonica), Dany (guitare et mandoline) et Yannick (basse et quelques percussions). À noter la présence d'Alexandre, membre de la première mouture du groupe, derrière le bar (sonorisation)

Leurs chansons entraînantes font un malheur, particulièrement chez leurs amis... mais même les inconnus taperont des mains. Un Européen de passage exprimera son enthousiasme durant une bonne partie du spectacle !


Le Bassboost Yannick est encore ici surexposé dans une autre photo de Carole.

Le succès monte rapidement à la tête du groupe qui déménage à Berlin et se lance dans l'héroïne... Mike Gauthier, sors de ce corps !


Avec le succès pleuvent les produits dérivés. Ici, le t-shirt C'est ben tant mieux. Les sous-vêtements mangeables étaient aussi très réussis...

Il était décidé bien avant ces spectacles que Simon (aka moi), ne voulant pas déménager à Montréal, quitterait le groupe dans les semaines suivantes. Une remplaçante est rapidement trouvée, Claudie.


Claudie, flûtiste aux allures tristes



Le groupe, version métropole

Le groupe poursuit ses activités avec l'enregistrement d'un second démo et une série de spectacles, autant à Montréal qu'au Saguenay.


Le set list d'un spectacle de C'est ben tant mieux au Potin



C'est ben tant mieux au Jail House (Montréal, 1995)



La Tour, de jour avec le groupe, de nuit avec Ken


Suite à l'enregistrement en janvier 1996 d'un phonogramme (sous le nom de Jean Thomas) pour la radio régionale de Radio-Canada (CBJ) auquel a participé Alexandre, le groupe effectue un retour remarqué pour deux soirs au Potin (en formation trio, Jean Thomas, Simon et Yannick). Après quelques autres spectacles, C'est ben tant mieux se dissout définitivement au cours de l'année 1996...


L'événement C'est ben tant mieux, affiche des derniers spectacles du groupe au bar Le Potin (dont Alexandre et Ken seront devenus entre-temps les copropriétaires avec deux autres personnes). Dessin d'Alexandre

Jusqu'à ce retour inespéré en 2005... mais uniquement sur ce blog ! Pour accompagner ce déluge d'informations, je vous propose de télécharger le premier démo de la formation, ainsi que 4 chansons enregistrées lors des spectacles au Potin au mois de mai 1995 (déjà 10 ans...).


Le premier démo de C'est ben tant mieux



Le second démo de C'est ben tant mieux